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Interview KPN-V

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Entrevue KPN-V

Le difforme et l’horrible d’une part, le bouffon d’autre part

 

 

Par L’Atrabilaire (Chevalier L.M.H since 2003)

 

L’Atrabilaire : Avant cette entrevue, un petit rappel historique :

Mai 2011, branle-bas de combat, la basse-cour est en émoi, ça branle pas, le nouveau PN est là. Comment qui s’appelle ? L’Or pur à l’état Dur je crois. Le petit monde des fora est en effervescence. Où l’écouter ? Oùùùùùù ?? Viiite… Qui va faire la première chronique… Qui ??… le plus viiiite possible… sur son webzine… le plus viiiiiiite possible… viiite youtube !? Les iPods chauffent, c’est « un énorme WTF ». Ah, tiens, les paroles tombent sur Metalloume ! Raaaah… Mais que nous-a fait Famine ? « Vroum, prout »… Très vite, des réactions fusent comme des pets incontrôlés sur la Toile cirée, « vroum, prout » les « érudits ès fora » avec leurs petites lunettes et leurs mèches folles rient des plaisanteries de Famine, « vroum, prout » ils méprisent ce nouvel album avant de l’écouter. On regarde Famine comme le premier des bouffons ; on est fâché qu’un homme qui avait tant de talent en ait fait un si misérable usage, si seulement il était comme Neige, lui il sait se tenir au moins, Neige… L’Ordure est l’œuvre d’un musicien ivre qui n’a enregistré que dans le temps de son ivresse, c’est ce qu’on pense… L’auteur et l’œuvre sont inséparables, on dit aussi : l’œuvre mérite la trique, donc la trique doit s’abattre sur la croupe de Famine ! Ah Famine, l’enfant terrible du BM français ! Ah Famine, le sacripant qu’on se plaît à détester ! L’Ordure on n’en voit qu’une, c’est lui :

Famine / Photo : Valnoir

A l’écoute de l’album, tout un panel de personnes frémissent d’horreur, des « puristes » européens du style, attachés à la Tradition et allergiques au changement, jusqu’aux Fantanos ricains (1), attachés au changement mais allergiques à la Tradition. D’uns vomissent la musique, les autres les paroles, beaucoup les deux. Les ligues de vertu métalliques essayent de comprendre cette hérésie… ils s’en prennent aux débauches privées (2) de Famine que l’on classe désormais dans le camp des « cas sociaux » ; bah… il a de quoi tenir, c’est ce qu’on devait dire aussi du premier poète européen en langue vernaculaire, Guillaume IX d’Aquitaine, jadis excommunié (« mis hors de la communauté ») par le pape pour sa vie de queutard invétéré alors même qu’il avait servi la Chrétienté dans les croisades (3) et la Culture mondiale par ses poèmes. Comme Famine sert la France par son BM ? (4) Il n’y a que quelques énergumènes d’un goût bizarre qui se piquent d’entendre et d’estimer toute l’œuvre à sa juste valeur. D’aucuns se rappellent aussi que le génie individuel a de tout temps été totalement indissociable de l’idée d’anormalité, que le talent pur ne se manifeste que dans les excès, la fièvre et l’excentricité. On ne se rappelle pas d’un génie qui avait adopté le train-train du métro-boulot-dodo, une vie de famille rangée et qui tournait aux infusions verveine menthe. M’enfin bon… 

Je disais donc qu’à part quelques fêlés, en général, ça passe mal… On juge L’Ordure comme un skeud bordélique, incohérent, un OVNI sans queue ni tête, qui passe du coq à l’âne ou l’inverse… Serait-ce un Mr. Bungle franchouillard ? Stupeflip version natio ? Didier Super qui aurait fait une chimio ? Pour quelques beats eurodance et des structures complexes, on a aussi entendu parler de musique d’« avant-garde » (?!), ce terme militaire qui en dit long sur les esprits domestiqués et étriqués de ceux qui l’ont employé.

En vérité, PN c’est toujours un Black/folk/oï/rock assemblé avec une aisance qui s’apparente pour beaucoup à une arrogance, une sauce Pesto assaisonnée de ce que Baudelaire appelle le « sel gaulois » (5). PN c’est toujours ce metal de Blanc au fonds de négritude (pas de reggae comme annoncé chez DC en 2009, mais du zouk, du ska, du rap, du blues), eh quoi ! il y a 1000 ans les troubadours ne cachaient pas non plus leurs influs boucaquo-andalouses. A y regarder de plus près, t’as vu, avec L’Ordure Farid aura offert à la scène BM l’art harām (6) du XXIème siècle. Cet opus c’est la face moderne de PN, l’expression du « monde démocratique ACTUEL » (7) et donc le son du chaos, de la décomposition de la « France Orange Mécanique » (8).

Ardraos / Batterie, accordéon / Photo : Valnoir

L’Ordure c’est un album pantagruélique où toutes les forces de l’être sont déchaînées, où toutes les pulsions sont assouvies aussi pleinement que possible. La créativité y est débridée avec l’ajout d’instruments variés parce qu’on n’exprime pas le Kali Yuga indien (9), c’est-à-dire l’âge de fer, la décadence finale dans lequel nous sommes, en faisant un BM scolaire et bridé, n’en déplaise aux besogneux du riff.

Puis c’est pas une raison pour pleurer non plus. L’Ordure n’est pas totalement cynique. Dans « Casse, Pêches… » Famine entonne le cri du coq, symbole de la « France éternelle », seul animal qui peut chanter avec les pattes dans la merde ; il faut en effet avoir un certain détachement tout animal pour exprimer de la joie malgré l’état de déliquescence de la France. Surtout, le coq annonce l’Aube, le réveil des peuples. Dans la mythologie nordique, c’est Gullinkambi, le coq à crête d’or qui annoncera le Ragnarök voyant l’avènement d’un renouveau de l’univers… L’Ordure est un cri de révolte.

Ardraos et Famine à table / Photo : Valnoir

Venons-en donc aux questions :

1. Pourquoi cet album, qui semble fourre-tout ? Pourquoi maintenant alors qu’avec Ballade tu avais gagné ton bâton de maréchal ? Tu as perdu le Nord ou quoi ?

2. Comme en leur temps Rabelais (qui a passé sa vie à éviter le bûcher) ou Baudelaire (lui le cachot), tu as aussi provoqué l’indignation de la « police du bon goût » et de tous les esprits chagrins pour des paroles pas vraiment « poétiquement correctes » et franchement immorales à leurs yeux, notamment la barbare « Cochon carotte et les sœurs crotte », que certains pisse-froids n’ont pu écouter en entier, et le diptyque « Casse, Pêches/J’avais rêvé du Nord » aux punchlines à faire pleurer Nadine Mouque. Quelle est ta défense contre l’hostilité du troupeau ?

3. L’Ordure est doté d’un son puissant, ample, équilibré, beau…, en somme d’une vraie production aristocratique telle qu’on en entend peu dans l’Underground aujourd’hui. Certains regrettent le son d’antan, jugeant la nouvelle production trop… bonne pour être du Peste Noire. D’accord ou pas d’accord ?

L’Ordure avait pour seul mot d’ordre : aucune pudeur. J’ai suivi la devise païenne « Fais ce que tu voudras » (rabelaisienne « Fay ce que vouldras ») et effectivement, j’ai fait n’importe quoi. Avec un sens cela dit, je voulais doublement offrir :

1) à ces mamies de Black Metallouzes qui ne parlent que de blasphème, un vrai blasphème, mais pour ces gros cons cette fois ;

2) aux curés hygiénistes de la pseudo droite nationale, un Art vraiment national : scatologiquement gaulois.

On a du mal à trouver une mythologie et des contes exclusivement français, dont l’origine soit spécifiquement française, la grande majorité des contes hexagonaux se retrouvant aussi dans les autres pays d’Europe. Les chercheurs en ont cependant décelé trois, dont celui-ci :

Il y avait une fois une moitié de poulet en train de picorer sur un fumier. Elle trouva une bourse remplie de pièces d’or. Or au même moment passa le roi qui, n’ayant plus d’argent, dit à Moitié-Poulet :

- Veux-tu me prêter ta bourse ?

- Je veux bien, répondit Moitié-Poulet, mais à condition que tu me paieras des intérêts.

Le roi prit donc la bourse, mais Moitié-Poulet attendit longtemps sans jamais rien voir venir. Moitié-Poulet se dit un beau matin :

- Je vais moi-même réclamer ce qui m’est dû. Il se mit donc en route, et, chemin faisant, il rencontra son ami le loup.

- Où vas-tu, Moitié-Poulet ?

- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

- Veux-tu me prendre avec toi ?

- Volontiers, loup ; monte dans mon cul. Or, voilà que, plus loin, ils rencontrèrent le renard.

- Où vas-tu, Moitié-Poulet ?

- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

- Veux-tu me prendre avec toi ?

- Volontiers, renard ; monte dans mon cul à côté de l’ami loup. Mais, au moment d’arriver, ils furent arrêtés par la rivière.

- Où vas-tu, Moitié-Poulet ?

- Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

- Veux-tu me prendre avec toi ?

- Je n’ai plus de place, rivière.

- Oh ! je me ferai toute petite, toute petite.

- Monte donc dans mon cul et case-toi comme tu pourras entre l’ami renard et l’ami loup. Ils arrivèrent ainsi au palais du roi.

- Toc ! toc ! à la porte.

- Qui est là ?

- C’est moi, Moitié-Poulet, qui viens réclamer mon argent et mes intérêts. Le roi le fit entrer ; mais, au lieu de le bien recevoir et de lui compter l’argent qu’il lui devait, et aussi les intérêts, il l’envoya au poulailler.

- Ah ! c’est comme ça que tu me traites ! dit Moitié-Poulet furieux. Renard ! Sors de mon cul ! Le renard sortit du cul de Moitié-Poulet et mangea toutes les poules du poulailler. Le roi envoya alors Moitié-Poulet à la bergerie.

- Ah ! c’est comme ça que tu me traites ! Loup ! Sors de mon cul ! Le loup sortit du cul de Moitié-Poulet et étrangla tous les moutons de la bergerie. Ce que voyant, le roi prit Moitié-Poulet et le jeta dans le four où il avait fait allumer un grand feu.

- Ah ! c’est comme ça que tu me traites ! Rivière ! Sors de mon cul ! Et la rivière, étant sortie du cul de Moitié-Poulet, engloutit en un rien de temps le palais du roi dont, aujourd’hui il ne reste plus la moindre pierre.

Paul Delarue détermine (déterminait puisqu’il est mort) l’origine française de ce conte uniquement en raison de son originalité, de son humour, et de son caractère scatologique – et en raison du fait qu’il était très populaire en France, 82 versions ayant été recensées. Pour les Isérois par ailleurs, c’est en soulageant son humaine nature que le géant Gargantua a créé l’aiguille de Quaix (ou « Etron de Gargantua »). Voici la France. Voici le bon vieux fonds français. Tout ça pour dire qu’humour, originalité, scatologie, sont ce qui distinguent L’Ordure des autres BM européens. « Cochon Carotte et les sœurs Crotte » a beau être de l’art dégénéré pour la plupart des nationalistes français, ce titre est plus français qu’eux-mêmes. Être nationaliste n’oblige pas d’avoir une raie sur le côté et un balai dans le fion. L’exubérance n’est pas réservée aux gauchiasses. J’estime être un vrai Germain, un pur Franc (franc = homme libre au Moyen-Age) et si je veux faire du zouk technoïde à caractère pornographique, je fais du zouk technoïde à caractère pornographique, de Blanc. Les néo-nazis nous emmerdent avec leur culte du rasage-de-près, leur droiture et leur propreté. J’aime à avoir de la terre dans ma maison, je suis polygame, je pète à table et je conduis mieux bourré que sobre. Ca m’empêchera pas d’être français. Significatif est le fait que les Italiens, qui ont une tradition droitière futuriste, avant-gardiste et révolutionnaire, et chez qui beaucoup d’anarchistes ont rallié le fascisme, aient mieux reçu L’Ordure que la vieille garde réac française de catho refoulés – même quand ils se prétendent païens, rassurez-vous, ils ne sont que chrétiens – refusant toute expérimentation, tout débordement, toute liberté, en somme tout Art véritable, pour préférer le pagan à flûtes ou le black épique viking fait pour les hommes qui aiment d’autres hommes.

Veurmin / Carnyx

Quant à l’incohérence qu’on a pu reprocher à cet album, elle existe si l’on entend rien aux paroles. La musique suit les paroles, mot pour note. Le mouvement de « J’avais rêvé du Nord » où s’enchainent rap urbain, envolées romantiques et hymnes épiques, par exemple, s’explique par le texte qui débute sur une guerre civile, un rêve de libération du Nord et enfin, une libération par les armes. L’Ordure a été attaqué pour ses textes alors que c’était un album essentiellement textuel. La ziq est presque secondaire sur celui-ci. Je préfère carrément les textes à la musique de L’Ordure.

Et sur le point de la surproduction pour du PN, cette surproduction avec de la chaleur et un cachet nature dont le Muvida/Green studio a eu le secret et dont l’ingé-son Thomas est juste un monstre de travail et de compétences (chose si rare dans ce milieu qu’il est bon de la souligner), disons que je voulais une ambiance urbaine contemporaine, quasi industrielle, juste pour cet album ; la prod du nouveau PN est beaucoup plus crasse. Avec L’Ordure nous sommes volontairement passés de la Tour de château à la tour de tess. Le recyclage indigeste de tous styles de musique contemporains (zouk, rap, techno, dance et indus) sauce Pesto Negroïde et la surcharge d’éléments hétéroclites se voulaient le reflet de la France actuelle : une décharge à ciel ouvert, un pot pourri babylonien. Logique qu’on n’y retrouve pas la nostalgie champêtre de Ballade – et du nouvel album. C’était un peu le but, en fait…

Dunkel / Guest vocals

Depuis l’intérieur des remparts d’Avinhon, Florida Occitana, tu avais « rêvé du Nord ». On te retrouve désormais terré seul en pleine forêt d’épineux dans la « mesnie Herlequin » (« maison d’Herlequin/du diable ») à quelques encablures de La Chasa Dieu (« maison de Dieu » en occitan auvergnat) (10) au Nord… de l’Occitanie. Au Moyen âge la peste noire avait chassé les gens des villes, foyers de contamination, vers les campagnes saines en rats sains, le lecteur se demandera quelle peste moderne irrespirable a provoqué ton exil vers le pagus arvernicus de Vercingétorix. Concrètement, tout ça implique pour PN un énième changement de formation avec l’intégration du batteur Ardraos et le nouveau départ d’Indria, « meilleur bassiste de l’univers », en tournée mondiale permanente avec le meilleur VRP de Peste Noire à l’international, Neige. « Fidschi, Fidschi, gute reise » ? Explique…

J’ai déménagé en terre du milieu, l’Auvergne, dont est originaire Ardraos. Comme je l’avais déjà rencontré sur un concert auvergnat, que son jeu dépote, et qu’il joue de surcroît dans le quart des groupes de RAC français, le choix s’est vite imposé…

Malgré mon éternel respect pour l’individu, oui, finie ma collaboration avec Indria. Pour m’éviter de la réécrire, je copie-colle peu ou prou une réponse donnée sur Nuclear War Now à un mec qui me posait la même question au sujet de la contradiction ethnisme de PN/bassiste asiatique :

1 – Je vous emmerde. Indria dans PN était une note d’humour (noir). Je crains hélas que les NS aient peu le sens de l’humour.

2 – A une certaine époque, je mettais mon élitisme à égalité avec mon nationalisme. Indria était le meilleur bassiste. Ses lignes n’ont jamais gâté l’âme blanche européenne de ma musique, qui réside dans mes riffs et qu’un bassiste a l’obligation d’accompagner. En tout cas, elles n’avaient pas plus d’incidence sur l’architecture globale de mes compos que les sphinx égyptiens dans les châteaux de la Loire ne font des châteaux de la Loire des châteaux égyptiens. Ca ajoutait un léger soupçon d’exotisme, d’étrangeté, qui seyait bien à l’esprit goth de PN. Ca n’en faisait, dans tous les cas, pas un groupe asiatique, si c’est le sens de ta question.

3 – PN a toujours pratiqué la désinformation. Nous balançons aucun message explicite, seulement des signaux (énormissimes parfois), ici et là au milieu d’un tas d’excréments et de conneries (comme la note-blague dans la première version de Ballade, que tout le monde a pris au sérieux). Faut souvent lire entre nos notes. Je vois pas l’intérêt de me faire interdire en assumant mes idées. « Courage without cunning is suicide » disait David Lane, et il en savait quelque chose pour avoir écopé de 190 ans de zonze… Contrairement aux autres groupes de NSBM assumés mais mort-nés (11), j’ai fait mon trou – j’ai fait le trou à pas mal de personnes en fait – en brouillant les pistes. Tel Zeus j’ai gobé la mêtis pour vaincre Goliath. En dehors de ses qualités de bassiste virtuose et d’homme noble que je ne nierai jamais, Indria, de peau très sombre, était un alibi parfait pour qu’on arrête de nous bloquer – et lui avait l’intelligence de jouer le jeu, ou surtout, de s’en battre les reins, seule la musique lui importait. Si je devais ne choisir qu’un exemple, lors de notre tournée en Nouvelle France nous avions pris l’avion déguisés en hippies. Malgré ces très grandes précautions, les douanes canadiennes nous ont arrêtés au prétexte que nous étions soi-disant un groupe néo-nazi (merci les taches de « Spirit of Metal » et leur croix gammée barrée). On s’est fait foutre à poil, sacs retournés et rangers passées au laser. Dans ma besace, j’avais De l’inégalité des races humaines de Gobineau. Un des douaniers m’a dit :

- Tabarnacle c’est quoé çô tsé ?

- Un livre.

- Un livre de quoéé tsé ?

- Un livre qui traite des inégalités… entre les gens et tout, les races humaines, c’est pas raciste.

- Ok ça va.

Un autre a alors tenté de me piéger, me demandant sur un ton amical si finalement nous n’étions pas un peu nazis, juste un zest, un chouya, qu’en fait c’était pas si grave, qu’eux l’étaient aussi etc. Pour lui répondre, je montrai Indria du doigt et nous étions libérés.

Si je dois clarifier un peu mes idées personnelles qui se répercutent dans PN : je reste résolument un anarchiste de droite. L’idéalisation du peuple dans les mouvements nationaux-révolutionnaires et völkish me gêne un peu en ce que ce qu’on appelle « peuple » – masse moutonnière matérialiste qui a pour dénominateur commun universel de ne s’intéresser qu’à la mécanique, son compte en banque, sa zigounette et des loisirs sportifs de merde – est quelque part responsable de son asservissement par le système. La démocratie parlementaire joue précisément de l’ânerie et de l’ignorance volontaire (volontaire car aujourd’hui on trouve tout sur le net) de la majorité populaire, trop niaise, trop molle, trop servile pour se révolter tant qu’elle a le Bigdil à la télé. La notion « peuple » est presque un gros mot pour désigner les gens acquis à toutes les idées reçues. J’adore ma race et le peuple blanc produit des merveilles quand il est guidé vers le bien, mais à l’intérieur d’elle, je refuse l’oppression de la majorité, du groupe sans tête sur l’individu. Je sais que le pouvoir fait tout pour abrutir le peuple et le réduire à l’état de légume consommateur. Mais ce pouvoir, il ne fait qu’exploiter le penchant populaire. Si ce soir « le peuple » a le choix entre mater La Star Academy et un documentaire sur ses ancêtres : il choisira la Star Ac’, assurément. « Le peuple » se bouche les oreilles quand il entend du Black Metal. « Le peuple » fronce les sourcils devant  une œuvre d’Art (12). « Le peuple » a visionné le « Gangnam Style » par milliards sur Youtube. J’ai des valeurs, j’aime ma race plus que les autres, j’ai le sens de l’honneur, du devoir et de la justice et je combats notre société parce qu’elle pervertit ces notions, mais honnêtement, j’encule très profondément ce qu’on appelle « le peuple », blanc ou pas blanc. Je me suis isolé dans une campagne désertique pour fuir l’ingression africaine aussi bien que la face du peuple, sa connerie, ses préjugés, son cerveau si bovin. Il règne dans l’extrême droite une naïveté sur la solidarité populaire, notamment paysanne. « La terre ne ment pas » tout ça, c’est vraiment des fantasmes urbains. Y a pas plus roublards, arnaqueurs, escrocs que les gens de la « terre » (mais mon interviewer rouergat me stoppe en me soufflant qu’il ne s’agit que des Auvergnats… au temps pour moi). J’ai discuté il y a quelques jours avec un patron de bar rastos d’un endroit rural paumé. Je lui ai dit que quand les tribus africo-urbaines débouleraient dans les campagnes pour violer et bouffer, les gens du coin, chasseurs et producteurs pour la majorité, se souderaient en créant des enclaves de résistance blanche. Il a alors éclaté de rire en me disant : « mon petit bonhomme, les gens d’ici je les vois tous les jours, les familles, les clans, je les entends parler les uns sur les autres : le jour où une guerre civile éclate, telle famille blanche profitera de l’occasion pour tirer sur telle famille blanche afin de lui voler un mètre carré de terre. Ils seront déjà tous morts avant que tes tribus n’arrivent, pardi, fais-moi confiance ! » Alors le peuple, ok, mais encadré par une saine aristocratie qui sache tirer le meilleur de lui, cette aristocratie pouvant être tirée du peuple, voilà pourquoi je souscris plus au concept d’Aristocratie populaire développé par Faye dans le Petit lexique du Partisan européen, celui d’un « gouvernement du peuple par ses meilleurs éléments, ou bien catégorie du peuple, qui ne se confond pas avec une classe économique, qui manifeste au plus haut degré les qualités éthiques, spirituelles, anthropologiques, psychologiques et intellectuelles propres à ce peuple, l’aristocratie étant de ce fait “l’essence du peuple”. Toute société possède une élite. Mais l’élite ne désigne que ceux qui sont en position dominante de fait, sans faire référence à des valeurs — ou en faisant référence à des valeurs qui sont pour nous négatives. Ainsi aujourd’hui, les critères de sélection des élites sont déterminés par les valeurs du bourgeoisisme — intérêt, position économique, pouvoir financier, capacités démagogiques — ou de la technocratie, savoir purement technique, manipulation des appareils institutionnels. À l’inverse, les valeurs aristocratiques, qui intègrent par ailleurs le savoir technique et les hiérarchies économiques, insistent d’abord sur le caractère, l’exemplarité, le commandement compris comme service. »

 

Et pour finir avec la polémique ethnique, j’ai à la fois les racialistes et les républicains à dos en ceci que :

Certes je ne crois pas à l’assimilation, la culture d’un pays ne change pas la nature d’un peuple, et le roi du Maroc est d’accord avec moi : 

http://www.youtube.com/watch?v=WX8MSLCgFb0

Par contre, je pose la question suivante aux racialistes purs et durs : que fait-on des métis, mettons des Franco-algériens ? ou des Franco-maliens ? ou des Franco-israéliens, dont le père ou la mère est de souche européenne, et qui se sentent Européens ? Ils ne sont ni purement blancs ni purement autres. Donc on les tue ? On les ballargue sur l’Île aux métis ? Du Sang de France coule en eux. Mon principe est qu’il faut stopper l’immigration, dénationaliser les purs allogènes, mais laisser le choix aux métis de se refondre dans le peuple qu’ils auront choisi de cœur, c’est la solution la plus viable et la plus pacifique d’autant que les métis sont encore très minoritaires et ne modifieront pas notre physionomie globale – pour l’instant. En disant ça je vais me faire assassiner par tous les nazbroques radicaux ou les Jacobins fanatiques, mais telle est ma position de ne pas encore tuer les métis ultra minoritaires ni de les déporter sur Pluton, je vous demande pardon. Pardon de préférer à un wigger un métis blanc dont le désir serait de réintégrer notre peuple. Pardon d’estimer Dieudo et Dumas, métis qui gamin se pensait blond aux yeux bleus et disait :

« Mais au fait, mon cher maître, vous devez vous y connaître, en nègres, avec tout ce sang noir qui coule dans vos veines ? »

Dumas réplique alors, sans avoir à élever la voix au milieu d’un profond silence du salon dévoré d’anxiété :

« Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière grand-père un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit ».

Ce qu’on appelle une quenelle de 160 avant l’heure.

Le BM des débuts était une musique expérimentale, anti-conformiste. Quand Mayhem, Sarcofago ou Hellhammer bousculaient les règles du Thrash et du Punk il y a 25 ans, quand Burzum ou Emperor y intégraient des influences classiques, c’était de la pure expérimentation. Ils inventaient un style sans le savoir. A l’heure actuelle, la créativité s’est tarie, ça fait plusieurs années qu’on est abreuvés de rééditions de tout et de n’importe quoi, en CD, en vinyle bleu, vert, jaune, caca d’oie, en veux-tu en voilà … tellement y’a rien de neuf, de frais, de potable. Hormis quelques rares perles, ça fait bien 1? ans que le BM est atteint de ce Panurgisme créatif, 1? ans qu’on entend les mêmes riffs inventés par Burzum/Darkthrone/Mayhem/… pompés universellement par des milliers de groupes impersonnels n’ayant jamais pu se libérer de leurs influences ; en gros des « groupes-élèves apprentis » qui écrivent des albums « scolaires » en « hommage » à leur « groupe-maître » préféré. Tiens par exemple, à l’époque où PN est né, je me souviens que peu groupes de BM hexagonaux osaient le français, optant pour l’anglais, musicalement tout le monde voulait (veut toujours ?) sonner viking/norvégien/suédois, américain, voire slave, voire autre chose, tout mais pas français. Peu de monde s’assume/s’assumait tel qu’il est vraiment… On voit que tu es arrivé malgré tout à sonner personnel, que tu as inventé un style pestenoirien reconnaissable entre mille et pourtant différent à chaque album, à tel point que c’est désormais PN que des groupes copient ! Comment as-tu fait ? Serait-ce dû aux visions évanescentes d’un monde féerique merveilleux que tu aurais eu dans ton enfance ? Non ? Peut-être as-tu su mettre une bonne dose de couleurs et de nuances dans la monochromie noire standardisée du BM de base, et aux mêmes émotions indifférenciées de clones stéréoconstipés, tu as su exprimer la multiplicité de l’homme (tristesse, joie, colère…), un homme, qui, en vérité, « en tout et partout, n’est que rapiècement et bigarrure » (Montaigne ; Essais) comme… Arlequin/Herlequin ? Ton nouvel album semble réaffirmer que le « style PN » ne sera toujours pas sponsorisé par le B’nai B’rith apparemment… Parviendrais-tu justement à définir ton style ?

J’ai mon idée sur la question mais avant tout, j’aimerais préciser que la spécialité des Blackeux – qui eux sont encore en-deçà du peuple, la classe sociale correspondant aux BMeux n’étant même pas les laboratores puisqu’ils vivent d’aides sociales ou de l’argent de poche de leurs parents sans n’avoir jamais rien foutu de leur vie – est d’avoir une petite cervelle qui ne peut retenir qu’UNE seule dimension dans un album, aussi multiple et complexe soit ce dernier. Trois riffs de thrash dans Folkfuck folie = Folkfuck Folie est un album de thrash. Un beat de techno dans L’Ordure = L’Ordure est un album de techno. Trois traits d’humour et je fais du Gronibard, exit toute la dimension poétique et aristocratique pourtant bien présente dans L’Ordure. Comme pour tout, n’écoutez pas le peuple et faites-vous votre idée par vous-mêmes. Avec dix ans de recul, je vais te dire ce que je fais : du Black grotesque. Grotesque non dans son sens profane et insultant, mais grotesque dans son sens littéraire. Pardonnez les définitions mais les blackeux sont tellement cons qu’il leur faut une notice pour entendre de la musique, donc je me lance :

Grotesque

Originellement un terme des beaux-arts pour désigner les peintures fantasques de l’Antiquité (rinceaux, chimères et sujets hybrides, satyres, tritons et cyclopes) retrouvées dans les grottes (d’où l’origine du mot), les cavernes : en bref tout ce qu’image la contorsion, le très nerveux tortillement, la déformation de mes riffs dédiés au cyclope de la W.A.R. et au Satyre des satyres : le dépendant sexuel Pan.

Par suite figure ou personnage caricatural excitant le rire : Famine la magnifique, « le Patrick Sébastien du Black Métal français » (forum de Nightfall In Metal Earth), « le Dieudonné du Black Métal » (ancien blog johnnybemad.blogspot.com/…/black-metal-music-of-satan.html.).

Les gnomes, les dragons de l’Apocalypse, le sabbat médiéval, les sorcières de Macbeth, MAIS AUSSI Arlequin (direct descendant du nom même de mon label : Herlequin = le diable) et Sganarelle, ressortissent au grotesque : le difforme et l’horrible d’une part, le bouffon d’autre part, ce qui est tout Peste Noire.

Le grotesque écrit Hugo, s’oppose au sublime comme l’ombre à la lumière, comme PN s’oppose à Alcest, ce qui m’a fait planter ainsi les origines de PN dans notre revue qui arrive :

« J’ai joué dans ALCEST. Au tout départ. J’ai composé le meilleur riff de Tristesse hivernale, le riff aigu de « La forêt de cristal ». Mais à l’instigation de Neige, ALCEST est devenu l’éden de fées graciles et trop bonnes, le rêve pastoral d’un tendre cerveau de hobbit. Pour le dire franchement, ALCEST devint un pays merveilleux. Alors je dû faire route seule… Dans son mignon bocage fleuri, je coulai un étron, sodomisai les fées, couchai les elfes à coup de mort-aux-rats pour pousser le chant du crapaud. Oui je fis PESTE NOIRE… Car PESTE NOIRE n’est né que pour foutre la merde. »

(Journal de PN)

Lazareth / Clairon et trompette

Donc je répète (pour les Black Metalleux) :

Grotesque = 1) le difforme et l’horrible d’une part, 2) le bouffon d’autre part.

Or, si le Blackeux raffole du côté « sabbat médiéval », apocalyptique et sorcier, lui qui ne cherche dans le BM que des contes pour enfants et rêve secrètement de retrouver dans cette musique le monde de Harry Potter, il ne peut en revanche accéder au bouffon, à la facette loufoque, humoristique, second degré, à la prise de distance, en somme au monde des adultes. Il ne prise rien d’autre que le registre fantastique de la collection Chair de poule ou le registre épique du Seigneur des anneaux. Tout le reste est pour lui non-noble. Or le grotesque c’est Céline, Shakespeare, Lautréamont, qui marient justement l’obscénité, la vulgarité, la bizarrerie, l’humour à la noblesse d’un style hautement soutenu. Céline est noir et sale et drôle et beau et grand comme le Black Metal devrait l’être. Pourtant, l’oralité célinienne des textes de PN (ou de Diapsiquir) passent auprès du public BM pour du rap de singe. Et quand j’imite le cri du coq, notre mascotte nationale qui chante les deux pieds dans la merde comme tu dis, je passe pour un comique. A y regarder de plus près, le Black Metalleux est un sataniste chrétien qui combat la vie, la matière et le monde immanent : il hait la joie et le caca (les « matières joyeuses » comme on disait au Moyen-Age), omniprésents dans PN, que lui juge trop bas. C’est un curé qui m’accuse d’être un bouffon alors que quand il crie maquillé sur Arte en essayant de faire peur, ma grand-mère rit aux éclats, au point que KFC en a fait une pub :

http://www.youtube.com/watch?v=UO1rYr4BXAI

Si moi je suis un demi-clown, lui est un clown involontaire, mais total, ce qui est encore pire. Ce qu’il juge bas et pas sérieux, nous le considérons très noble. Un groupe parfaitement grotesque comme Woods of Infinity – dont les deux membres ne chantent pas par hasard sur le nouveau PN – est aussi drôle que triste, naïf que profond, monstrueux que beau, humain, trop humain pour les BMeux.

Ravenlord et Melkor (W.O.I.) / Guest vocals

Les Blackeux sont une nouvelle sorte de mormons, la mine toujours patibulaire, s’interdisant de rire au prétexte qu’ils seraient méchants. Oui le BM exprime le Mal bande de grosses merdes, et alors, c’est une raison pour pas sourire ? PN a toujours exprimé une certaine joie dans le Mal, la cruauté n’est pas pour nous négative. On aime et prend la vie dans son entier. Le Mal-Joie tel que défini par le terme allemand schadenfreude (= joie provoquée par le malheur d’autrui, par le malheur des parasites comme vous si possible) existe dans la Vie, pas dans la mort bande de salopes. Ces sales curés de Blackeux qui ne parlent que de mort, de mal subi et de suicide, sont la même fiente bien collante que les racailles du Rap : ceux-là chient sur la vie comme ceux-ci chient sur la France, mais ne nous font jamais l’honneur de la quitter.  

Ensuite en plus du grotesque je revendique de pratiquer un black gothique et fantastique. Fantastique dans le sens de génial, géant, formidable, époustouflant, du jamais vu, à peine croyable… mais aussi dans le sens de ce qui a trait au surnaturel noir (par opposition au surnaturel lumineux qui équivaut au merveilleux, celui d’ALCEST par exemple), le fantastique des romans de chevalerie, celui de la matière de Bretagne.

Et gothique, pas dans le sens de la musique dite gothique, mais dans celui du roman goth anglais, dont la musique a juste repris le terme. D’aucuns disent que PN est du black médiéval. C’est pas totalement faux mais pas totalement vrai non plus. Le Moyen-Âge boue dans mes veines (le nom de famille de ma mère signifie « dans l’enceinte du château » et celui de mon père « forgeron », ce qui veut dire que mes ancêtres paternels faisaient déjà du métal au Moyen-Âge) et l’on a intégré des éléments proprement médiévaux (textes, vielle à roue etc.).

L’Atrabilaire / Vielle à roue

Pourtant il n’y a pas grand-chose de médiéval dans tes structures musicales ; elles ne sont pas spécialement modales et tu ne m’as pas l’air d’avoir étudié l’Ars Nova et l’Ars Antiqua. Rappelons aussi que l’époque médiévale est comprise entre 500 et 1500, ça aidera peut-être à la compréhension des gens qui geignent sur la cover de la rééd de Ballade parce qu’elle n’est pas « assez médiévale » alors que les références dans l’album à Verlaine (XIXème), Pujo (XXème) et aux scouts (XXème) ne sont certainement PAS médiévales. C’est à peu près aussi peu médiéval que les polkas écrites au XIX/XXème qu’on entend dans ces pseudos « fêtes médiévales » qui pullulent aujourd’hui mais qui ne sont en fait bel et bien que des fêtes à neuneus.

Oui j’allais dire : pourtant, il n’y a pas grand-chose de médiéval dans mes structures musicales. C’est moins ma musique que mes images, mes textes, l’atmosphère que je souhaite chier, qui l’est, médiévale. Voilà pourquoi je préfère l’épithète « gothique » au sens du roman anglais et pas de la musique goth. L’histoire de la musique est faite comme elle est faite, mais je pense que le Gothic en tant que style de musique a usurpé avant l’heure ce joli vocable, qui aurait dû échoir au Black. Le roman goth traduit un amour du macabre et du Passé, il situe son action dans les croisades (thème omniprésent dans PN) et les décors médiévaux (châteaux hantés, cryptes, prisons, cimetières, paysages nocturnes…) avec une forte présence du surnaturel. Une atmosphère d’horreur y règne. Les situations sont le pacte infernal, l’incarcération, la torture, le suicide etc. Le Black Metal exploite davantage, et mieux, cet univers que la musique gothic elle-même. Le Black a beaucoup plus la gueule grimaçante d’une gargouille, que le Gothic avec ses grandes folles propres sur elles maquillées comme des femelles et qui chantent beaucoup trop juste. Nous on est maquillés comme des guerriers barbares, comme des Pictes, et nous chantons très fort et faux – à tout le moins dans PN. L’art dit gothique était un terme péjoratif pour désigner l’aspect barbare et étrange de l’Art dit français (ou Art d’Ile de France), puisque l’Art gothique vient de France. Un art BARBARE et IDENTITAIRE FRANCAIS donc… pas plus royal comme qualification pour PN. J’irai encore plus loin : si Peste Noire est du BM gothique, le dernier Peste Noire est du gothique flamboyant, c’est-à-dire « l’exagération et la décadence de l’art gothique » selon le Manuel d’archéologie française d’Enlart, dont le raffinement porté à son extrême apparaît au milieu d’une période de guerre, d’anarchie et de mise en doute : enculage de toutes les lignes droites, foison de courbes et contre-courbes de guitares et de clameurs tirées comme des flèches depuis les flammèches des enfers, musique chutant et remontant sans arrêt comme le feu, samples de feu, virtuosité technique, exubérance des ornements – tambours médiévaux de toutes sortes, tambourins et clochettes, bouteilles de bière et samples à gogo -, musique pleine de nervures aux sonorités végétales de plantes piquantes et de choux frisés, bestiaire diabolique aux mille voix de freaks tels que Arawn de SACRIFICIA MORTUORUM (FR), Ravenlord et Melkor de WOODS OF INFINITY (SW), R. de l’Est européen qui souhaite conserver l’anonymat (issu pourtant de la mouvance natio Black, preuve qu’à l’étranger, nous sommes plus infréquentables que les infréquentables eux-mêmes), Khräss de ZEPULKR (FR) et la cantatrice Audrey (FR), greffés à mes cris de gargouille alcoolisée et démesurément allongée dont les gros pics de voix, parfois insupportables, sodomisent ton oreille à sec – sans reverb – comme un pinacle, sans aucun respect des lois de la dynamique et des mixages classiques, où l’architecture globale faîte de clefs de voûtes pendantes inutiles menace la stabilité même de l’édifice entier, risquant de s’écrouler sur toi comme la chapelle de Senlis.

Veurmin / Lituus

Archéofuturiste, aussi. Sur last.fm une Brésilienne – lol – s’indignait qu’on entende des coups de feu dans du « BM médiéval ». Elle disait cette connasse, qu’il n’y avait pas d’armes à feu au Moyen-Age. D’un, qu’en sait-elle ? De deux le logo LMH est un chevalier avec un AK-47. J’ai produit un marcel avec un hools portant un heaume de chevalier. KPN, c’est le retour des lois naturelles – ethniques, aristocratiques et brutales –, le retour des lois prémodernes d’avant les Lumières, avec les moyens du présent : des armes à feu et des guitares électriques. C’est réenchanter le monde ultra-rationnel moderne en réintroduisant du surnaturel archaïque dans la froide monotonie contemporaine du métro-boulot-dodo. Le fond de La Sanie des siècles est fait de mélodies traditionnelles, simples et populaires, mais sa forme, le son, est celle d’un gras Metal industriel.

Black gothique fantastique grotesque archéofuturiste, donc… J’espère que ça sonne pas trop pompeux.

Audrey / Chants rock et lyrique

Venons-en à Satan. Je prends le BM très au sérieux, très très au sérieux et j’ai lu beaucoup d’interviews dans de nombreux fanzines où des groupes très sombres, très mystiques prônaient « Satan » (prononcer « Seïtan », ça fait plus branchouille), le « Mal » etc. Un résumé de leurs revendications donne: 1) « Il faut tuer tous les hommes. » / 2) « Je prône le suicide par la drogue et l’alcool. » / 3) « Nous sommes un danger pour la société car nous prônons la môôôrt ». Ce à quoi le « principe de réalité » répond : 1) Ah bon ? tu n’as jamais fait de mal à une mouche. Perso, j’ai eu ma crise d’adolescence comme tout le monde mais un jour ça passe… à 15 ans ?/ 2) Faux. Ca fait 20 ans que tu dis ça et t’es toujours pas mort. D’ailleurs ça ferait chier ta femme et Pôle Emploi d’entendre ça. / 3) Faux. Tu peux faire des concerts « pour répandre le mal » et en appeler à la « mort de l’humanité » TANT QUE TU VEUX, OU TU VEUX et SANS CENSURE d’Oradour sur Glane à Tel-Aviv alors que les « life lovers » et les « tree huggers » comme tu les appelles (toujours employer des anglicismes, ça fait plus… « trve », et moins français) qui défendent juste leurs peuples en voie de disparition, sont censurés, poursuivis, pourchassés. Le chant anti-bolcho « Horst Wessel Lied » est interdit en Allemagne et les albums de Graveland y sont censurés, pas le BM « exterminateur d’Humanité(s) » (13). Et t’aurais encore l’aplomb de dire que PN est un « jokeband » ? A vrai dire nos satanistes vénèrent plus volontiers le Satan juif d’Hollywood qui dans les films fait peur aux enfants et distrait les antifas, le Satan des Oscars américains, « plus grande fête juive de l’année » selon Woody Allen, le Satan protestant matérialiste et capitaliste d’Anton LaVey qui permet à certains de parader désormais sur les podiums des Grammies ou de faire des concerts sur des bateaux de croisière pour les Caraïbes, ce Satan biblique qui a plus à voir avec Seigneur Berberian, dont les satanistes « exterminateurs d’Humanité » baisent comme par hasard tous les Richelieus en dévotion (moi perso je préfère sa femme) !!! D’un autre côté, pas étonnant que les plus endurcis de cette race de satanistes frémissent dès qu’on évoque le vrai « Mal » comme la pédophilie ou le nazisme. Alors PN, sataniste ou pas ?

Satanisme de diablotin plutôt que satanisme pur et dur. J’aime ni les pédophiles, ni les drogués, ni le Gouvernement Ayrault (l’Etat français étant des trois le plus sataniste, cela commence à se savoir). Je voudrais pratiquer mon satanisme sur eux. Si Satan était un fauve, mettons un lion, je serais un chat, un sataniste pas trop méchant. Et si j’étais un chat, je serais Zouzou.

Je ne voue pas un culte aux drogues dures mais à la bière blonde (j’ai d’ailleurs fait un titre-hommage à La Blonde sur mon dernier skeudi) ; je ne veux pas baiser d’enfants, mais des adolescentes. C’est différent. Mon satanisme vaut surtout dans le sens de mes articles « La méchanceté nécessaire »  et  « L’autre Âge et l’outrage » publiés sur LMH, exprimant la nécessité d’un retour du plaisir de la méchanceté au sein de cette foutue race blanche, amollie et eunuque. Et si par sataniste t’entends antichrétien, oui je le suis, à cette réserve près que je kiffe pas mal le Catholicisme tradi, dont est issue toute mon esthétique, et qui est tout pour moi sauf du christianisme : enracinement VS l’universalisme chrétien ; antisémitisme VS un Dieu juif ; sens hiérarchique et élitisme VS l’égalitarisme néo-testamentaire ; croisades racistes (il n’y a qu’à lire La Chanson de Roland qui ferait passer les écrits de Vacher de Lapouge pour des communiqués d’SOS Racisme) VS l’amour victimaire du prochain ; amour de la beauté et du luxe VS le dénuement clochardesque prôné par Jésus. Si l’art chrétien blanc me fait totalement bander (normal il a été fait par des Blancs pour des Blancs, sur des temples païens… blancs (14)), le nouveau testament, dans son contenu, me fait littéralement dégueuler.

Peste Noire, c’est 12 ans d’existence dont 10 absents du net. Or comme disait Aristote « la nature a horreur du vide », ce qui a donné les faux myspace de PN, les faux Facebook, les faux profils lastfm/youtube, les faux albums/concerts/news annoncés, les faux textiles, les fausses adresses LMH pour parler en ton nom à tes groupies… de la part de gens qui profitaient de ton absence/insouciance/je-m’en-foutisme/autisme pour tirer les marrons du feu de ton travail, pour parler à ta place, se faire des amis internet, voire pour se faire un nom sur ta musique. On voit désormais que ton arrivée sur internet (lamesnieherlequin.com) coïncide avec ta volonté de te réapproprier ton groupe, réoccuper le territoire, en avoir le contrôle total. J’ai bon ? T’aurais pas comme qui dirait mis de l’eau dans ton litron de piquette vis à vis d’internet ?

Totalement. J’ajouterais que le fait de me réapproprier mon propre groupe sur Internet n’est pas du tout digéré par ceux-là mêmes qui me l’ont volé par ce biais. En pensant que j’étais derrière la page Facebook (non-officielle) de Peste Noire, certains abonnés à la page et ayant eux-mêmes une page Facebook, criaient au scandale en pensant que j’étais derrière cette page et que je répondais selon eux à n’importe qui (n’importe qui = d’autres abonnés à la page comme eux). Bref ce n’était pas moi qui répondait mais c’est plutôt comique de voir que des abonnés à cette page, ayant eux-mêmes une page perso, ne supportent pas la possibilité que j’en ai une. J’ai Internet que depuis 2011, l’ayant longtemps refusé par choix. Internet est génial pour l’information alternative et je ne remercierai jamais assez le net de me permettre de pouvoir écouter Méridien Zéro tous les dimanches soir. Je confirme par contre mon aversion, pas tant pour le téléchargement qui permet de bien diffuser des musiques hors-système, que pour le galvaudage, voire le massacre pur et simple de la qualité sonore d’œuvres musicales par l’éternelle vilaine sale plèbe. Mon titre « Deuil angoisseus » a quasi 300 000 vues sur Youtube (15) avec le son le plus inaudible et insurportable qu’il soit, un son qui me fait l’effet d’une fourchette qu’on racle sur une assiette, alors que le titre sur CD est tout à fait correct. Comme je peux pas lutter contre le fait que certaines personnes récupèrent mes titres pour les foutre sur Youtube, on a créé un faux profil en 2011 – Anastasie – afin de mettre L’Ordure en qualité HD et mes textes sans fautes (car si les Black Metalleux ne savent ni lire ni écrire, il ne savent pas plus recopier les signes qu’ils perçoivent dans un livret à l’identique). Immédiatement, c’est-à-dire le jour même, des mecs ont repiqué la vidéo pour la mettre sur leur propre compte en basse qualité. A ce moment, Youtube ne permettait pas de mettre un titre de 20 minutes comme « J’avais rêvé du Nord » en HD. On l’avait alors divisé en deux parties. Or la moitié des sites qui ont chroniqué L’Ordure ont parlé de « J’avais rêvé du Nord 1 » et de « J’avais rêvé du Nord 2 », alors qu’il s’agissait d’un seul bloc sur CD. Ce qui veut dire que la moitié des sites spécialisés chroniquent maintenant à partir de Youtube, qui n’est pas fait à la base pour écouter de la musique et dont le son est clairement à dégueuler. Voilà ce qui me file des diarrhées avec internet, mais c’est tout. Et j’en profite pour dire à la centaine de Black Metalleux qui me reprochent de faire du Black à groupies et de faire l’amour à des femmes qui aiment ma musique, d’arrêter d’e-draguer Anastasie, car Anastasie est un ami, et cet ami est un homme. On va créer notre chaîne officielle, non par envie mais par obligation car qu’on la crée ou pas, les gens iront écouter sur Youtube, et autant que ce soit avec le son le plus proche possible des œuvres originelles en ma possession.

Antumnos / Flûte traversière

Petit à petit la scène UGBM (de qualité, celle qui se vend) est totalement achetée/distribuée par les marchands du temple (Season Of Mist en priorité, les darons). On voit aussi des groupes BM artificiels montés de toute pièce par des labels, comme à l’époque Malcolm McLaren l’avait fait avec les Sex Pistols. Toi tu as choisi la liberté/l’authenticité et tu finances/vends les œuvres AOC que tu as composées, jouées, enregistrées, pensées, arrangées, en circuit court et sans intermédiaires, en somme, directement « du producteur au consommateur ». Il faut quand même un sacré cran pour résister aux forces de Mammon (l’argent) et pour garder son indépendance dans notre conjoncture de gravissime crise de l’industrie du disque. Malgré tout on trouve encore à te critiquer ? Pourquoi ? Voyons… tu es donc boycotté par les medias/fora/mags mainstream (des modérateurs de certains gros fora auraient l’interdiction de parler de PN), non distribués par les grandes structures (à part peut-être tes deux premiers albums mais t’as pas les droits), tu n’as jamais joué la sécurité en faisant deux fois le même album et aucun de tes albums ne se ressemblent entre eux, toi qui mets ta peau sur la table à tous les coups, qui prend des risques (L’Ordure) c’est parce que… tu serais donc… devenu… commercial ? Dis donc tu n’as pas encore trouvé le secret de vivre sans bouffer… Famine ?? Comment donc fonctionne ton label ? Explique-nous le « Famine chef d’entreprise », on est curieux…

Pour résumer sans caricaturer : il y a 5000 personnes qui achètent du BM dans le monde. Et 900 000 qui téléchargent les œuvres gratuitement. Ce sont ces 5000 personnes, autrement dit 0.5 %, qui permettent au BM de ne pas crever. D’un côté, tu as les BMeux type collectionneurs de timbres, des acheteurs qui font vivre les groupes mais n’écoutent pas la musique pour ne pas user leurs vinyles (je répondais hier à un ami me demandant ce qu’était pour moi un Blackeux  : « Un être qui possède 1000 CDs, 2000 cassettes, 3000 vinyles, et une chaîne hi-fi Leader price pour les écouter, voire juste un ordinateur »). Mais ceux-là ont le mérite de faire vivre le genre, et l’aspect esthète-collectionneur fait partie du monde artistique. D’un autre, on a ceux qui s’autoproclament fanatiques absolus, qui connaissent toutes les paroles, les productions, les faits et gestes mais qui n’auront jamais acheté un CD de leur vie et écoutent la zique en mp3 transférés de Youtube sur leur Ipod. Comment fonctionne donc mon label ? J’ai une tréso limitée qui implique de faibles tirages qui impliquent eux des coûts de fabrication élevés.

Les micro labels underground, qui vendent peu, sont tous non-déclarés (donc ne paient pas d’impôts) en plus d’être gérés par des enfants (16).

Les gros labels font des économies d’échelle en faisant fabriquer beaucoup pour un coût moindre.

Moi, en tant que label moyen, j’ai les désavantages :

- Pas moyen d’être gros vu la ligne politique.

- Je fonctionne intégralement en autofinancement (difficiles crédits auprès des banques) = pas de gros tirages donc pas d’économies d’échelle.

- Et je subis la pression fiscale titanesque de notre Etat-Voleur (de plus en plus voleur d’ailleurs) dont sont tous exemptés les micro-labels, non-déclarés je le répète.

Certains veulent de l’underground (de qualité), de l’hors-système (de qualité), sans accepter les conséquences jusqu’au bout : le prix final sera plus cher que chez Season of Fists ou telle micro-distribution papier. C’est la vie. Mais comme j’ai un cœur énorme et que certains ne sont pas au RSA par choix, pour le prochain album il y aura deux versions : une version « P.S. » spéciale « Parasites Sociaux » à 8 euros (à savoir l’équivalent de deux packs de 4 de Bavaria 8.6 ou un paquet de Gauloises blondes bleues, en 30) ; et une version de luxe plus chère à 30 euros, pour l’élite laborieuse : un digibook grand format (DVD) avec paroles, livret 24 pages où chaque texte est illustré (main et pas main), plus incrustation externe du design à l’or à chaud, plutôt superbe. Sachant que c’est seulement cette dernière qui me permet de vivre. Mon dernier album vaut trois fois tout ce qui se fait en Black actuel : au lieu d’acheter trois merdes 10 euros chaque, achetez un PN à 30 euros. Vous plaigniez-vous de pas vous payer une Porsche au prix d’une Twingo ?… Nos chers Noir Metalleux, qui ne parlent QUE d’élite, devraient ouvrir un dictionnaire au mot « élite » et y apprendre que l’élite a rarement vécu une vie entière du RSA soignée par la CMU. Car à y réfléchir je paie tellement d’impôts que quand ils m’achètent un CD, ils ne font au final rien d’autre que me rendre l’argent que l’Etat m’a volé pour les payer à rien foutre.

Famine und Audrey

Toujours sur le thème « Qui va à la chasse perd sa place, qui est absent l’a dans le fondement » (contactez les membres des Black Legions pour qu’ils vous expliquent le concept de la sodomie in absentia), sur le site de LMH, tu fulminais contre les labels qui piratent PN : « La saloperie est vraiment INTÉGRALE. Ce sont les enregistrements qui coûtent très cher (la composition en temps et l’enregistrement en matériel), ce sont les enregistrements qui font la réputation d’un groupe, c’est la réputation qui fait vendre des CDs et des T-shirts, les gens téléchargent ce qui se télécharge (CDs) et achètent ce qui ne se télécharge pas (T-Shirts, patchs etc.). Et quand moi je n’ai plus de fonds pour avoir tout foutu dans l’enregistrement (du nouveau PN), eux l’ont (ce sont des labels officiels) pour sortir uniquement les T-shirts sans avoir eu à financer et l’enregistrement et les designs que j’ai payés à leur place. Baise absolue. » Des choses à ajouter ?

Pour les bootlegs, je renvoie à cette NEWS.

Les seules choses à savoir sont :

- QUE depuis Ballade cuntre lo anemi Francor, la SEULE source officielle de l’éventail de mes œuvres se trouve sur mon site, ICI-MÊME.

- QU’Existent trois cassettes produites par Roman Saenko de Drudkh/Hate Forest sur son label Night Birds Records :

La Sanie des siècles – Panégyrique de la dégénérescence TAPE (co-produit avec Todestrieb)

Lorraine rehearsal TAPE

Folkfuck folie TAPE

- ET QUE les œuvres de PN avant Ballade cuntre lo anemi Francor ont été produites par De Profundis et en co-prod avec Ahdistuksenaihio pour ce qui est des deux premiers vinyles. Plus Lorraine rehearsal vinyle chez NORTHERN HERITAGE.

Tout le reste a été produit par mon label La mesnie Herlequin, et se trouve sur mon WEBSHOP, a minima à titre de référence, c’est-à-dire que ça y figure même si le stock est épuisé. En d’autres termes : si vous achetez un t-shirt, une tasse de café ou un maillot de bain estampillé PN qui ne se trouve pas ICI, c’est un faux et vous faites crever l’artiste (ce qui peut être un choix, que je saurai comprendre).  

Beaucoup de fans, et ce dans le monde entier, réclament des concerts de PN depuis des années. Il n’y aurait pas assez de concerts de PN alors qu’on arrive déjà au 5ème CD. On dit que c’est en concert que l’on voit ce que vaut un groupe, qu’un « vrai » groupe doit faire des concerts, sinon il est « faux ». Alors ?

Ahah, non, ce n’est pas en concert qu’on voit ce que vaut un groupe. Un concert Metal, et encore pire de Black Metal, est incompréhensible si tu ne connais pas l’album avant. C’est un chaos sonore dont tu ne perçois pas le quart de ce qui se joue. Le BM requiert le travail d’un son chaud analogique, sale et poussiéreux (la démo A Sorcery Written in Blood de Gorgoroth plus Remains et Vampires de Mütiilation sont pour moi l’alpha et l’oméga de ce qu’est un son Black Metal), et ce son-là, on ne peut pas le reproduire en live. Certains titres sonnent mieux sur CD qu’en live, et vice versa. Il y aura des concerts de PN, mais ils resteront rares car mon style, contrairement à des groupes brutaux comme Revenge, sied mieux au CD qu’aux lives.

Krhäss / Guest vocals

Ce sera la dernière question, donc orientée « futur ». Dis-en-nous plus sur ce nouvel album et sur le futur de Peste Noire. Et puisqu’on parle de futur, évoquons celui de la France, sujet sur lequel tu sembles intarissable et qui préoccupe également le grand Varg Vikernes (Burzum) qui avait appelé à voter Front National en 2011 (17). L’Ordure annonce la grande guerre civile française à venir. Cependant ne serais-tu pas plutôt de l’avis du Général Bigeard qui disait à propos du Kosovo, que « la vraie guerre est ailleurs, là où personne ne l’a repérée. La vraie guerre elle se passe dans les maternités » ? Et ne reconnais-tu pas que sur ce point Zyed et Bouna nous ont grillés ? Comme je te sais altruiste et que ton isolement champêtre a dû renforcer et ta richesse intérieure et ta grande Sagesse, que t’inspire le futur de la race blanche en général à l’heure où seulement 2 % de la population mondiale est composé de femmes blanches en âge de procréer (ce qui ne veut pas dire qu’elles sont toutes mettables, hein) ? Le germen de Germaine l’Arverne, d’illustre ascendance Troyenne d’après le poète romain Lucain qui buvait beaucoup, peut-il être sauvé ? Que dis ton horoscope à ce sujet ? Pour les petites sur Tumblr qui prennent Neige pour toi, c’est mort non ?

Le dernier Peste Noire est titré Peste Noire car c’est une synthèse de tout ce que j’ai fait : il y a de La Sanie, il y a du Folkfuck folie, il y a du Ballade, il y a de L’Ordure et peut-être un peu d’autres choses dans ce dernier opus horribilis. La boucle est bouclée. A part accoucher d’un album de Rap, ce à quoi je songe sérieusement, je ne pense pas beaucoup me renouveler. En 2030 selon le scénario central, 35 % de la population d’Auvergne aura plus de 60 ans. Je dois dorénavant me consacrer à la seule fonction qui m’importe : le repeuplement des campagnes par la reproduction sexuelle. Le gêne blond est récessif, il peut s’éteindre à tout moment. Me faut dilapider mes gênes aryens à travers la France et l’Europe avant qu’il ne soit trop tard. Je conclurai donc par ce texte de David Eden Lane, traduit par l’excellent Shumule dont le non moins excellent blog, hélas, vient d’être fermé par nos Maîtres :

« Nos sages ancêtres, hommes et femmes, structuraient en effet leurs enseignements politiques et religieux sur les lois de la nature. Et les lois de la nature affirment incontestablement que les hommes supérieurs doivent avoir des partenaires nombreuses et une descendance nombreuse, au lieu que les hommes inférieurs ne méritent ni le plaisir d’une partenaire, ni celui d’une descendance.

Veurmin

Nos aïeux avaient également compris que les nécessités d’une société structurée imposent que certains instincts, de même que les lois naturelles les plus primitives, soient tempérées par la raison et le bon sens.

Par exemple, si tous les hommes s’affrontaient à mort pour les femmes, et que très peu d’entre eux survivaient au carnage, ces quelques rescapés ne suffiraient pas à défendre le clan et la race. Des lois et des règles de conduites furent, par conséquent, jugées nécessaires.

Pendant des millénaires, la structure monogame de la famille s’est avérée la plus bénéfique, assurant la sécurité des femmes et des enfants, ainsi que la base d’une société ordonnée.

Ardraos

Toutefois, cette structure défiait les lois de la nature qui affirment que les meilleurs doivent se reproduire d’avantage. Comment nos ancêtres résolurent-ils ce dilemme ?

La solution, basée, comme toujours, sur l’observation des phénomènes naturels, fut de diviser les hommes en trois classes, respectivement appelées Thralls, Karls et Jarls.

Les Thralls ont toujours été la lie de la société. On en trouve aujourd’hui comme exemples les fonctionnaires, les prédicateurs qui falsifient les textes, les assistés sociaux [= les Black Metalleux, NDLR] et les politiciens, pour n’en nommer que quelques uns. Dans un monde naturel, ils n’ont aucun droit aux plaisirs qu’offrent les femmes, ni à la reproduction. Il est légitime qu’ils soient réduits en esclavage, déportés ou exécutés.

Pire / Violoncelle

La seconde classe est celle des Karls. Ce sont les fermiers d’autrefois, les artisans métallurgistes, et ce que nous appellerions aujourd’hui les « milices citoyennes » [= le peuple défini dans ma deuxième réponse, NDLR]. Ils sont le sel de la terre et la colonne vertébrale de la civilisation. De nos jours, ce sont les propriétaires terriens, les fermiers, les inventeurs et les artisans. Ils doivent transmettre leur patrimoine génétique au moyen d’une épouse et d’un enfant. Et l’expérience a prouvé que la monogamie était la meilleure structure matrimoniale pour les Karls, qui forment la majorité de la société aryenne.

(…)

La troisième classe était celle des Jarls. Les Jarls sont rares. Ce sont les hommes supérieurs qui établissent leur droit à gouverner par des preuves de loyauté tribale (aujourd’hui : raciale), par leur dévouement au peuple, par leur courage, leur persévérance et leur détermination. La survie du peuple dépend de la sagesse, du courage, de l’altruisme et du bagage génétique des Jarls. Et, parce que ceux-ci sont tellement rares, leurs gènes doivent être transmis en abondance. La polygamie est, par conséquent, ce que désire la nature pour les Jarls véritables. Les femmes connaissent instinctivement ces vérités. C’est pourquoi nous voyons les « groupies » se succéder dans le lit des stars du rock [= Famine de Peste Noire, NDLR] :

Sucez-moi toutes, qu’il a dit Lane

et des stars du sport, où elles sont pourtant conscientes de faire seulement partie d’un harem virtuel – et bien que les célébrités de notre époque soient de la racaille [= Famine de Peste Noire, NDLR] :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vrai Jarl qui se sacrifie et combat pour la vie et le bien-être du peuple mérite une multitude des plus belles jeunes filles de ce peuple :

http://www.lamesnieherlequin.com/2013/02/miss-peste-noire-2013/

http://www.lamesnieherlequin.com/2012/12/miss-peste-noire/

Non seulement pour que ses gènes et la beauté de ces jeunes filles s’unissent dans sa descendance, mais aussi parce que le plaisir sexuel est la juste récompense d’un défenseur du peuple. Encore une fois, les gens savent instinctivement cela, et pardonnent les peccadilles sexuelles de présidents tels que Kennedy ou Clinton – et ce même si, encore une fois, nos politiciens ne sont que faussement perçus comme des Jarls.

(…)

J’espère que ce qui précède dissipera tout malentendu au sujet de la polygamie. Une multitude de belles jeunes filles est une récompense qui doit être GAGNEE par un service EXCEPTIONNEL [La Sanie des siècles, Folkfuck folie, Ballade cuntre lo anemi Francor, L’Ordure à l’état pur, Peste Noire, NDLR] rendu au peuple AVANT que les plaisirs en soient revendiqués.

Il faut des récompenses qui inspirent de l’héroïsme à nos jeunes gens dans cette époque de désespoir. Mais cela ne met pas en danger la structure familiale habituelle de notre peuple.

Une dernière chose, toutefois. Si nous sommes bien à l’heure de Ragnarok, alors le chaos à venir sera tel que la civilisation et ses structures n’auront plus aucun sens. A ce stade, souvenez-vous : « ce qui est bon est bien ». La moralité consistera à se reproduire, à survivre, et rien de plus [fafaforyou88@hotmail.fr , NDLR]. »

Veurmin

Haec sine dubio familia Herlichini est… PS de l’Atrabilaire : Ah, à tous les groupes que j’ai interviewés et aux lecteurs potentiels : la revue sortira le jour où Famine aura enfin écrit un Manifeste de PN qui lui convienne…

 

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TRES BREVES NOTES BAS DE PAGE DE L’ATRABILAIRE

1. http://youtu.be/kJM08F9aQtw / Anthony Fantano, digne représentant des hipsters américains bienpensants à lunettes à monture épaisse, chemise en flanelle et collier de barbe.

2. Sans même parler de touzes ou de plans échangistes, les BMeux d’aujourd’hui doivent être sur la même ligne que Wlad de Vlad Tepes des Black Legions qui dans « Kill Yourself zine # 2 » (1995) disait qu’il n’avait pas de copine, que c’était pas assez evil (LOL). 

3. Guillaume IX d’Aquitaine (v.1071-1126) était aussi un descendant du grand Eudes, duc d’Aquitaine (v.700-735), l’Occitan qui infligea une grosse branlée aux musulmans sous les murs de Toulouse le 9 juin 721. Sa victoire porta un coup d’arrêt décisif à l’expansion de l’islam en Occident (que ceux qui aiment le saucisson relisent ce début de phrase plusieurs fois), tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans. Tous les historiens arabes qualifieront cet événement de première grande tragédie de l’empire musulman et le calife de Damas fit proclamer une journée de commémorations dite de la « fête du champ des martyrs » qui sera célébrée pendant plusieurs siècles en Andalousie. Le pape Grégoire II qualifia Eudes de « Sauveur de la chrétienté ». « Quant à la prétendue bataille de Poitiers [menée par Charles Martel comme le dit la légende] chère à nos manuels scolaires, elle n’apparaît dans aucune chronique contemporaine, qu’elles soient latines ou musulmanes. Il s’agirait tout au plus d’une des multiples razzias coutumières dirigées vers le nord des côtes méditerranéennes ou des Pyrénées. Mais pour la « France, fille aînée de l’Eglise », il fallait qu’un Franc eût arrêté les musulmans à Poitiers ! » (Jòrdi Laboissa, Histoire de France : limposture, 2007). Ce ne serait peut-être donc pas un hasard si l’introduction de L’Ordure (elle-même introduction de « Casse, Pêches… ») est en occitan (languedocien), soit la langue de Toulouse et des ducs d’Aquitaine. En plus du côté antijacobin bien sûr, et la volonté de se réapproprier une langue sacrée tombée dans les mains de mulâtres marseillais à bob Pernod-Ricard. Réapprenez l’Histoire avec LMH !

4. « Nul n’est prophète en son pays », ce qui me rappelle cette citation d’Anatole France : « Mon pauvre parrain avait été beaucoup insulté par les savants officiels, et il en souffrait, ne sachant pas qu’un homme ne s’élève à la gloire que sur des monceaux d’injures, et que, pour quiconque pense et agit, c’est mauvais signe que de n’être point vilipendé, insulté, menacé. Il n’avait pas suffisamment observé que, de tout temps, ceux qui honorèrent leur pays par leur génie ou leurs vertus subirent l’outrage, la persécution, la captivité, l’exil, quelquefois la mort. Ces considérations n’entraient point dans son génie. » (La Vie en fleur, 1922)

5. « [Le français] est un animal de race latine ; l’ordure ne lui déplaît pas, dans son domicile, et, en littérature, il est scatophage. Il raffole des excréments. Les littérateurs d’estaminet appellent cela le sel gaulois. » (Baudelaire ; Mon coeur mis à nu : journal intime, 1887)

6. arabe : حَرَام soit « illégal ; illicite ; interdit ; inviolable » ; mais aussi « sacré » ; contraire de halāl (حلال), « permis , licite ».

7. En 2006, Famine expliquait : « (…) Le Beau, le Grand, la noblesse, surgissent lorsque PN évoque le PASSE européen (d’où cette mélancolie qui est nostalgie) avec un Black conforme à la tradition des Anciens (BURZUM, MÜTIILATION, VLAD TEPES). Et la haine, la terreur, le DESORDRE, la folie, surgissent lorsque nous évoquons le monde démocratique ACTUEL. Ce désordre s’exprime, naturellement, par des formes moins droites et moins conventionnelles. » (Interview de PN, Zero Tolerance mag., USA, 2006)

8. Selon l’écrivain Laurent Obertone, la France aujourd’hui, c’est 13 000 vols, 2 000 agressions et 200 viols toutes les 24 heures, basé sur les chiffres de L’Observatoire National de la Délinquance.

9. « Ils tueront les enfants dans le ventre des femmes, les hommes épouseront des hommes, et les femmes, des femmes, ils nourriront les vaches avec de la viande, le héros et le guerrier seront moqués et bannis, les rois seront des voleurs et les voleurs deviendront rois. » (Kali Yuga, selon le traité d’astronomie Surya Siddhanta ; le Kali Yuga commence(ça) à minuit le 18 février -3102 (2013 ?) selon le calendrier julien proleptique. Au 25 février 2013, 14 pays ont autorisé des couples homosexuels à se marier. Carton plein.)

10. « chasa »  a été (mal) francisé en « chaise » (?!) comme si Dieu y posait son cul, voyez l’absurdité de certaines traductions phonétiques lors de la francisation de l’Occitanie…

11. La scène de Toulon et AMSG Prod. furent condamnés à la prison pour des broutilles, qui paraissent dérisoires aujourd’hui que la parole s’est enfin libérée grâce à internet. Honneur à eux !

12. En 2007, Joshua Bell, l’un des meilleurs musiciens au monde, a joué du Bach incognito dans le métro de Washington DC sans que le peuple ne daigne s’y intéresser (il récolta 32$ en 45 minutes !) alors que la veille les Jarls payaient en moyenne 100 $ pour le voir jouer dans un théâtre de Boston archi complet (http://www.decouvertes63.com/2012/02/10/joshua-bell-joue-incognito-dans-le-metro/)

13. Le BM « exterminateur d’Humanités »  se divise en deux grosses catégories : Le BHLBM et le BM prolo. Le BHLBM est « le BM bourgeois qui plairait à BHL » qui disait : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, « franchouillard » ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. Et l’un des principaux mérites de l’Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale. » (Globe, 1985) car le BM bourgeois ne s’intéresse pas au peuple auquel il appartient, à son passé, à son futur. Le principal souci du Bourgeois, lui qui ne connaît pas la vraie réalité de son peuple puisqu’il reste dans son beau quartier se déplaçant entre sa banque et son écran plasma, est son enrichissement et sa sécurité personnels, RIEN D’AUTRE ! Et donc tant que son patrimoine est assuré, il ne va pas prendre de risque pour sa race, non mais… ses potes les trépanés du nœud, agglomérés sur la Capitale comme une poignée de morbacs sur les couilles des descendants de Mérovée, en prendraient ombrage. Le BHLBM est donc internationaliste et le plus évasif possible sur son message ; il écrit en petit-nègre latin pseudo-ésotérique et en charabia qlippothique et kabbalistique pour rendre honneur à Rav Ron Chaya. La BHLBM s’oppose au BM prolétaire (War metal etc…) qui déteste tout autant la France et les Blancs (auquel il faut ajouter son ethno-masochisme). Mais ils se ressemblent car « tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve est en partie accompli. Il lit les mêmes journaux et a les mêmes passions » disait Flaubert. Sauf que le BMeux prolo, lui, connait la réalité. Parfois fils d’immigré européen, il vit dedans et en souffre (travail à l’usine, malbouffe McDos, cohabitation avec l’immigration de masse et avec les imbécile-heureux du quotidien). Il veut tout détruire car sa réalité de prolo est laide : « On souhaite la ruine de tous parce qu’on n’a pas pu s’élever; et l’aversion qu’inspire l’avancement des autres, jointe au dépit de ses mécomptes, aigrit l’homme contre sa fortune, il querelle son siècle, il se réfugie dans l’ombre où il couve son propre supplice, seul avec ses dégoûts et sa confusion » disait Sénèque dans De la tranquillité de l’âme. Des femmes de race blanche, il ne voit que les Jocelynes obèses dans les supermarchés et les putes-potiches à la télévision offertes aux papous, donc il ne parle que de viols et d’annihilation. N’ayant aucune culture, il ne sait pas que des millénaires de grandeur culturelle européenne le précèdent, que ce serait un motif de fierté. Pour lui Walt Disney, c’est une restitution du Moyen âge. Victime passive de 15 ans d’ethno-masochisme intensif à l’école de la Raie Publique ajouté à vingt siècles d’endoctrinement judéo-chrétien, pour lui il n’y a rien à sauver car il ne voit/sait pas ce qu’il perd. Ses paroles, produites directement de son cerveau reptilien, ne parlent que de boucs, de sodomiser les nonnes et de guerres imaginaires contre les chrétiens ; un satanisme « esthétique » donc, qui pourrait être recevable (l’art est un artifex (artifice)), si justement il avait le sens… de l’esthétique. Las, il souffre généralement d’acouphènes, et ne distinguant pas les mélodies, fait du bruit avec ses instruments (http://www.nwnprod.com/forum/viewtopic.php?t=25457&sid=f9ad4062b015db500d88ead10ddf823b)

14. Dixit l’honorable Pierre Vial, l’Auvergne a gardé, au Moyen Age, des traces évidentes de l’héritage gaulois. Ses églises trapues portent des sculptures en méplat contras­tant avec la ronde bosse propre à la tradition romaine. Entrelacs et motifs solaires perpétuent une très ancienne grammaire symbolique inscrite dans la pierre. Les artistes auvergnats ont affirmé sans complexe leur originalité, surtout en Haute Auvergne où, note Bernard Craplet, triomphe à l’époque romane « un art populaire, plein de vie, truculent et même grivois, dont la verve s’exerce de préférence sur les corbeaux des absides ». 

15. Au passage le shemale suédois qui tient le compte « BlackMetalMusic » refuse de mettre un lien vers le shop de LMH sur sa vidéo parce que selon lui « le black metal n’a rien à voir avec l’argent. ». Il joue dans le groupe d’Alcest-worship Monde Céleste qui n’a il est vrai, « rien à voir avec l’argent » vu qu’effectivement il n’a aucun succès.)

16. A ce propos, on voit apparaître des petits labels certes forts méritants mais qui ont pour la plupart une vilaine mentalité de syndicalistes de la CGT, déjà au niveau de leur esthétique prolétaire, et aussi avec leur « l’argent c’est sale, ça salit la musique », « je ne fais aucun benef’ sur cet enregistrement DIY sur 4 pistes limité à 50 copié sur cassettes vierges volées dans les supermarchés du Grand Capital », « la musique est un hobby, on ne peut pas en vivre c’est un contresens, c’est pécher, retourne travailler à l’usine (sous-entendu, « comme moi », en réécrivant par la même l’histoire du BM et en la faisant passer pour celle du HC/punk altermondialiste (style qu’ils auraient dû adopter si le BM n’était pas autant à la mode). Or on ne serait trop leur rappeler ce que leur maître Euronymous, lui l’ami des Communistes, disait avant leur naissance; c’est à dire exactement le contraire d’eux : « Il y a une contradiction évidente entre ce qu’on entend généralement par le fait d’être « underground » et les idées originelles du black metal. Si tu commences à regarder ce à quoi les groupes du black metal des origines ressemblaient, des groupes comme Venom, Mercyful Fate, Hellhammer, Bathory, Destruction, Sodom, etc., tu vois qu’ils n’avaient rien à voir avec ce qu’on appelle l’« underground ». Ils étaient signés sur des gros labels, ils gagnaient de l’argent bien mérité et ils n’étaient PAS soumis aux lois hardcore qui régissent l’« underground » aujourd’hui. Ces lois disent que tu n’as pas le droit de jouer du death or black metal (!) si tu ne (1) détestes pas l’argent et si tu ne refuses pas de gagner de l’argent sur ce pour quoi tu as versé sueur et sang, et dépensé argent et temps. (2) Si tu es « ouvert d’esprit » et si tu as des « lubies », comme être végétarien, pacifiste (Fuck off! War and Sodomy!), si tu parles de pollution et d’autres sujets de société, ou d’autres choses non approuvés par la police morale (HC pigs). (3) Tu ne dois jamais penser que tu ES quelqu’un. Tu dois ramper devant tes fans (« Oh, vraiment, tu nous aimes ? Merci » etc.), tu dois passer ta vie à répondre à des milliers de lettres ou sinon on dit que tu es un « rip off », personne ne sait que ça coûte au groupe peut-être 25$ par jour rien qu’en timbre ! Ces gens n’ont évidemment jamais essayé de vivre de leur propre chef, n’ont jamais éprouvé la DOULEUR d’avoir à se passer de MANGER après avoir dépensé tout l’agent sur des frais de port. Les groupes du black metal des origines n’avaient pas à penser à toutes ces règles merdiques. Ils pouvaient devenir GROS, monter des grands concerts, et gagner beaucoup d’argent et il n’y avait rien de mal à ça. NOUS (MAYHEM) avons été des serviteurs de l’« underground » depuis 8 ans maintenant. Et on en est où aujourd’hui ? On n’a PAS d’argent, des fois pas assez pour manger. Notre matos est défoncé, merdique ou non-existant. On n’a pas de vrais endroits où vivre. Ça ne poserait pas de problème si ça SERVAIT la VRAIE SCENE, mais regarde les gens dont nous sommes les esclaves : l’underground aujourd’hui est constitué de gamins aux cheveux courts, de trendies habillés en blanc ou en jogging, des porcs de la police morale HC, et un TRES petit pourcentage de VRAIES personnes. (…) Toutes ces règles « underground » ont l’air super à première vue – la musique devient un mouvement de protestation contre l’industrie de la musique commerciale. Ce qui est une bonne chose évidemment. Mais d’un autre côté – elles TUENT les groupes. Après 8 ans passées dans la dèche niveau pognon, je commence à en avoir ma claque. Pourquoi est-ce que je ne devrais pas vivre de la musique ? J’ai le choix entre deux options – rester «  underground » et faire mourir le groupe à petit feu – au final je devrais m’arrêter et me trouver un boulot, le groupe/label est déjà un travail à plein temps donc je ne pourrais pas combiner les deux. L’autre option est de dire « FUCK OFF » à la plupart des principes « underground » et commencer à GAGNER DE L’ARGENT. Alors, je pourrais faire plus de musique avec le groupe et sortir des tas de super CDs de supers groupes. Ça serait un apport bien plus important pour la vraie scène.  C’est pour ça que j’ai décidé de faire grossir un peu les choses. Pourtant je déteste voir les gros distributeurs mettre leurs mains sur les disques, mais je n’ai tout simplement pas le choix. Je n’ai jamais voulu exposer ma musique aux trendies mais je me suis rendu compte que je dépendais de l’argent que je leur soutirais pour vivre décemment.  Et je n’ai AUCUN scrupule à prendre l’argent des trendies. Grossir m’aiderait à donner l’argent qu’ils méritent aux groupes, et peut-être que quelques-uns d’entre eux pourraient arrêter de travailler pour se consacrer à la musique. (…) Bien sûr il y a des limites, je DETESTE voir les vidéos des groupes d’Earache sur MTV, et j’étais DEGOUTE de voir Entombed jouer en playback dans une émission de disco pour gamins à la télé suédoise. Ces gens doivent CRAINDRE la musique. Nous devons revenir aux temps anciens de Venom et des premiers groupes. Ils étaient gros mais ils n’étaient PAS commerciaux ! Leur musique est toujours 10 fois plus infâme que les enregistrements du Morrisound/Sunlight à la mode aujourd’hui. Un autre point – si on ne fait pas grossir DSP, d’autres vont créer un label de black metal qui va vendre de façon massive, et que va-t-il arriver ? On sera assis ici, ruinés et sans groupes. Ça n’arrivera pas. Tout peut très bien grossir mais les VRAIS doivent garder le contrôle. » (Euronymous (1968 – 1993), ISTEN mag n°6, Finlande, février 1992).

17. http://www.burzum.org/eng/library/chere_france.shtml / Varg Vikernes est marié avec une aryenne de France, Marie Cachet. Elle a réalisé le film ForeBears (http://atala.fr/the-film/) où une partie fut tournée dans la campagne française).


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