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Paroles de l’EP de VOUÏVRE, par Sün

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1. « Au Gouffre » (texte de Sün)

 

Endormis dans leurs vaisseaux de bois,

Les corbacs surveillent leurs repos

Et leurs pourritures dans le froid.

Au Gouffre avec ma bouteille,

Je déambule entre les croix d’autrefois.

Rien ne sera plus pareil,

Cette sphère m’inspire et m’empoisonne.

A ce litre plein de rancoeur

J’le dédis,

A mes proches morts.

Tous mes sommeils, les métros me résonnent,

Déchetterie humaine, poumon mort d’hexagone !

Paris et son ombre triste.

Aucune ville au monde ne la détrône,

Comme trône d’idées d’artistes,

Servira toujours comme cité lumière,

Comme putain à soldats

Comme une cité de Guerre.

Bariolée, envahie et taguée,

Ce que pouvait être ma fierté à mon contre souhait

Se meurt !

Vice centré sur la rente de délice

Qu’en soi la conception Commune des vices.

Coeur de souffreteux tous les matins,

La dague dans le creux.

L’oeil pistonnant la quête de l’extase guettant,

Les températures s’effacent et toute notion du temps

Au réveil, des gueules de pantins

Sans sang chaud ni de reins.

La nuit ne fait que retomber,

Poing dans la gueule aux trans’

Flics débordés, on devine notre dernière danse.

Vautré dans un club de joyeux baiseurs,

L’abîme des verres d’vodka mal dosés

Me rendra pressé d’lire mon épitaphe en rieur.

Au Gouffre avec ma bouteille, un fuck aux rois mages

Je déambule dans les labyrinthes de carrelage !

Et seul au sein de cette nuitée,

Les doigts dans ma gueule, la haine dans le gosier, des regorgées de merveille.

Cette nuit-là, je rêvais de crever.

Mâchoire crispée, au gouffre !

Paupières soudées, au gouffre !

Le ciel ne fait que se retourner

Au Gouffre !

Un deux un deux, des shooters par quatre,

Heures-deux, des afters en battes.

Malin Malin ! accueille les fils de la Vouïvre en gardav’ !

Une deux, tu tapes des gauches-droites

Malin Malin, même sans kalach on pourrait finir derrière les barres !

Malin Malin ! accueille les fils de la Vouïvre dans ta voie.

 

 

2. « Paris Cadavre » (texte de Sün)

 

J’ai trainé l’air d’un temps où la clarté me pétrifiait,

Cette aura mortifère !

Dans ces ruelles aux cent fauchés,

Où parmi l’élite bourgeoise décadente

Je m’y suis vu l’air d’un rien parmi ces êtres perdus dans le néant.

Et c’est là que j’imaginais mes mots, mes lettres à toi.

 

Le jour où tu te perdras. Et rev’ras d’voir crever l’être cher d’une double anale.

Seulement là tu comprendras le besoin de baiser avec comme compagnie, ton diable

Le plaisir bandant et calé d’une gerbe forcée

Du goût d’foutre de son sale.

Après la levrette d’une nouvelle élue d’été,

Quelles putes ! Belles et convaincues,

Elles comptent plus ceux qu’elles avalent !

De l’autre trottoir au bar

Je suis le chauve qui sourit à chaque verre qui arrive.

Ce soir nous boirons comme des rois.

Mort arrachés ! part nous prendrons ! et chanterons !

 

Paris Cadavre ! tu m’avaleras !

Dans ton parfum urbain !

Paris cadavre ! tu me tueras !

Oublié / vénéré / détesté !

Paris Cadavre ! tu m’avaleras !

Dans ton parfum urbain ! 

Paris Cadavre ! tu me tueras !

Oublié / vénéré / détesté !

 

La Vouïvre jubile ma dérive de vagabond et signe l’art de son vin.

Quelle pute, belle et convaincue.

Pour toi au quotidien je saigne ma gingivite

Rongé aux 90 degrés des frontières,

L’oeuvre d’un temps d’oubli et d’absinthe,

Aux trainards parsemés dans les rues de prières.

Rouge Crash est le sang craché sur le sol des paroles saintes

Dans le plus grand des cimetières de Paname crevé.

 

Oublié !

Vénéré !

Détesté !

 

Paris tu m’oublieras 

 

Oublié !

Vénéré !

 

En cendres ou cadavre !

Au Père Lachaise tu m’abandonneras !

 

 

3. « Alcool, Amphé(f)amine & Sün » (texte de Sün)

 

Contre la porte devant moi.

Penche-toi que j’y vois mes droits

Putain que ce cul me parle,

Défonce le thermosta’ !

 

Flottent les feux follets du soir,

Jusqu’où triomphe l’arc ?

Sur cette terre perverse.

Âmes espions bonsoir !

Jusqu’où ira notre ivresse ?

 

A six arrêts au nord.

Evite les entrées à dix balles.

Ne te frôle pas trop au bord 

Ce sol fera de ta carte bancaire

Une suicidaire sans or.

De ses néons rosés aux VHS dépoussiérées.

Pigalle me filera toujours une certaine dalle.

 

Le tatouer pour ne pas oublier.

Morfle nos foies aux cent mines.

Nous te saluons… Satan.

 

Sale pute ! Sale chienne !

Sous terre les soumises se freinent à rien.

Sexe sans suite ce soir, rien n’est censuré.

Après minuit tu ne t’arrêtes plus de boire.

 

Nous sommes des gargouilles déguisées en garçons.

Nous sommes des gargouilles déguisées en garçons.

Nous sommes des gargouilles déguisées en garçons.

 

Sale chienne !

 

Passe la quatrième les feux sont verts.

Va dans un autre club, nique les radars.

Des flashs, des décharges cérébrales très tard !

Equilibre d’un bateau ivre.

Haïs pour être des vrais.

 


 

Acte final par Xaphan :

 

« Au diable vos verres, sous l’étendard de la Nation,

A Notre Dame des porcheries, à ces Mariannes prises à l’envers.

Je suis la Mort et le Logos dans la matrice du Panthéon,

Je suis la rouille, le sperme vil de Thanatos, le pathos et l’œil pervers du mascaron !

Ô Saint supplice des boulevards, de ses venelles, de ses caves

Occies et de son con ; aussi je caresse cette ville comme on caresse une esclave,

Et la langue de François Villon. »


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